Deep alarm at reports of serious rights breaches in Cameroon

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UN Human Rights Chief deeply alarmed by reports of serious rights breaches in Cameroon

GENEVA (25 July 2018) – UN High Commissioner for Human Rights Zeid Ra’ad Al Hussein on Wednesday expressed deep alarm at persistent reports of human rights violations and abuses in the English-speaking Northwest and Southwest regions of Cameroon, as well as in the Extreme North.

The High Commissioner said it was regrettable that the Government of Cameroon had failed to grant the UN Human Rights Office access to the Northwest and Southwest despite repeated requests.

“Given the seriousness of the reports of violence against Cameroonians in the western part of the country, we have asked for access to be able to verify allegations made against both security forces and armed elements,” High Commissioner Zeid said. “We will now need to explore other options, including remote monitoring.”

What began as protests in October 2016 in the Northwest and Southwest regions against structural discrimination escalated into violence in 2017, and the situation has worsened considerably since then. There are reports that armed elements have carried out kidnappings, targeted killings of police and local authorities, extortion and have torched schools. There are also reports that Government forces are responsible for killings, the excessive use of force, burning down of houses, arbitrary detentions and torture. UN figures indicate that more than 21,000 people have fled to neighbouring countries, while 160,000 have been internally displaced by the violence, many reportedly hiding in forests.

“To prevent the situation from deteriorating further, I urge the Government to launch independent investigations into the reports of human rights violations by State security forces as well as abuses by armed elements,” Zeid said.

“I condemn the attacks by Cameroonian armed elements, including the ambush on 13 July near the town of Kumba in the Southwest region on a Minister of Defence convoy. But the heavy-handed security response that the Government appears to have employed since October last year will only make matters worse for the women, children and men caught in the middle.”

The High Commissioner also said he was “utterly appalled” by a horrific video reportedly showing members of the armed forces executing a woman, a child and a baby accused of being members of Boko Haram.

“The Government of Cameroon has an obligation to investigate this atrocious crime urgently. I am deeply worried that these killings captured on camera may not be isolated cases,” he said.

ENDS

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Le Chef des Droits de l'Homme des Nations Unies profondément préoccupé par les rapports de graves violations des droits de l’homme au Cameroun

GENÈVE (25 juillet 2018) - Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a exprimé mercredi sa profonde inquiétude suite aux informations persistantes faisant état de violations des droits de l'homme et abus commis dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du pays, ainsi que dans l'extrême nord.

Le Haut-Commissaire a déclaré qu'il était regrettable que le Gouvernement camerounais n'ait pas donné au bureau des Nations Unies pour les droits de l’homme l’accès aux régions du nord-ouest et du sud-ouest en dépit de demandes répétées.

"Compte tenu de la gravité des informations faisant état de violences contre les Camerounais dans l'ouest du pays, nous avons demandé à pouvoir vérifier les allégations de violations et d’abus commis à la fois contre les forces de sécurité et contre les éléments armés ", a déclaré le Haut-Commissaire Zeid. "Nous allons maintenant devoir explorer d'autres options, y compris la surveillance à distance."

Ce qui a débuté comme une protestation en octobre 2016 dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest contre la discrimination structurelle a dégénéré en violence en 2017; la situation s'est considérablement aggravée depuis lors. Les rapports font état d’enlèvements, d’assassinats ciblés contre la police et les autorités locales, de destructions d'écoles par des éléments armés. Les rapports révèlent aussi que les forces gouvernementales seraient responsable de tueries, d'usage excessif de la force, d'incendie de maisons, de détentions arbitraires et de torture. Les chiffres de l'ONU indiquent que plus de 21 000 personnes ont fui vers les pays voisins, tandis que 160 000 ont été déplacées à l'intérieur du pays par la violence ; beaucoup d’autres se seraient cachées dans les forêts.

"Pour éviter que la situation ne se détériore davantage, j'exhorte le gouvernement à lancer des enquêtes indépendantes sur les violations des droits de l'homme commises par les forces de sécurité de l'Etat ainsi que les abus perpétrés par les éléments armés", a déclaré Zeid.

"Je condamne les attaques par les éléments armés camerounais, y compris l'embuscade du 13 juillet près de la ville de Kumba dans la région du sud-ouest, sur un convoi du Ministre de la Défense. Mais la lourde répression que le gouvernement semble avoir employé depuis Octobre de l'année dernière ne fera qu'aggraver la situation pour les femmes, les enfants et les hommes pris au milieu des violences. "

Le Haut-Commissaire a également déclaré qu'il était "absolument consterné" par une terrible vidéo montrant des membres des forces armées exécutant une femme, un enfant et un bébé accusés d'être membres de Boko Haram.

"Le gouvernement du Cameroun a l'obligation d'enquêter d'urgence sur ce crime atroce. Je suis profondément inquiet que ces meurtres capturés par caméra ne soient pas des cas isolés ", a-t-il dit.

FIN

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